15/09/2017

La démocratie locale toujours en danger en Turquie

Alors qu’a lieu la prochaine audition de la maire de Diyarbakır devant la justice turque, Gültan Kisanak, le 15 septembre prochain, la Commission s’inquiète de la situation de la démocratie locale en Turquie.

Onze mois après son arrestation, Gültan Kisanak, maire de Diyarbakır, est toujours détenue, tout comme maires et élus dans plus de cinquante villes du sud-est de la Turquie (selon le Conseil de l’Europe, 90 selon certaines sources). Cette situation a été dénoncée comme une violation flagrante des droits humains et de la démocratie locale par des institutions telles que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme et le Conseil de l'Europe.

La Commission a suivi de cette situation dès le début,  demandant la libération de la maire de notre ville membre de Diyarbakır et élue au Conseil Mondial de CGLU, Gültan Kisanak et le respect à la démocratie locale en Turquie. Cette campagne a trouvé un fort écho sur les réseaux sociaux à travers le hashtag # FreeGültan.

Au cours des derniers mois, plusieurs maires, présidents et élus locaux ont exprimé leur solidarité avec Gültan Kisanak et leur soutien à la démocratie locale en Turquie en interpellant leurs ambassades turques et leurs Ministères des Affaires étrangères. C'est le cas d'Ada Colau, maire de Barcelone, de Nathalie Apperé, maire de Rennes, de Mauricio Valiente, maire adjoint de Madrid ou de Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, entre autres. 

#FreeGültan : Solidarité avec les co-maires de Diyarbakır et appel au respect de la démocratie locale en Turquie

Le 15 septembre, à l’occasion de la nouvelle audition de Mme Kisanak, la Commission Inclusion Sociale, Démocratie Participative et Droits Humains de CGLU rappelle son soutien à Gültan Kisanak et sa préoccupation pour la situation de la démocratie locale en Turquie.

De plus, la Commission s’inquiète de la destruction par les forces armées du patrimoine historique et culturel de la ville – reconnu patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

Ces destructions et les expulsions forcées qui en résultent,  dénoncées par la Coalition Internationale pour l'Habitat (HIC) constituent une violation flagrante du droit au logement et des droits culturels de ses habitants.

Turkey: More destruction of Sur, Diyarbakir (HIC)

Face à cette situation, nous invitons nos membres à écrire à leurs ambassades  à travers la lettre type disponible ici et à promouvoir la campagne  #FreeGültan  sur les réseaux sociaux.