Pourquoi les gouvernements locaux et régionaux sont-ils essentiels pour promouvoir, respecter et faire respecter les droits humains ?
La violence et les déséquilibres structurels de pouvoir se concentrent dans les quartiers défavorisés et parmi les groupes prioritaires, confrontés à des vulnérabilités accrues. Ces inégalités se manifestent spatialement, faisant écho à l'affirmation de David Harvey selon laquelle le droit à la ville s'étend au-delà de l'accès aux ressources urbaines pour inclure le droit de façonner, de transformer et de recréer la ville selon nos aspirations (Harvey, 2013).
Cela oblige les gouvernements nationaux et locaux à garantir le respect de la Constitution. Les gouvernements locaux doivent donc s'engager davantage à garantir le plein exercice des droits, en accordant une attention particulière aux territoires ruraux.
Pourquoi les droits humains sont-ils des valeurs pertinentes et un cadre utile pour guider l'action locale ?
Les villes d'aujourd'hui sont le fruit d'un urbanisme façonné en grande partie par des hommes blancs-métis privilégiés dont les expériences vécues en matière d'infrastructures, de mobilité, d'espace public, etc., ne reflètent pas les réalités de la majorité.
Ce décalage engendre un urbanisme qui perpétue diverses formes de violence, telles que :
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Ne pas tenir compte des besoins individuels et collectifs des personnes âgées, des femmes, des enfants, des adolescents, des migrants et des groupes LGBTI+.
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Ignorer les données sur :
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Augmentation de la violence contre les femmes et les enfants
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Augmentation du travail des enfants
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Taux d'abandon scolaire
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Croissance de la population sans-abri
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Conditions de travail précaires et surcharge de travail
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Augmentation des taux de suicide
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Augmentation de la xénophobie, du racisme et des formes d’intolérance qui y sont associées
La ville n'est pas conçue pour l'inclusion. Elle privilégie la production économique aux besoins sociaux, négligeant le rôle fondamental des économies de soins. Cela renforce l'exclusion, la pire forme de violence.
Nous adoptons la définition du soin donnée par Fisher et Tronto (1990) : « une activité spécifique qui comprend tout ce que nous faisons pour entretenir, perpétuer et réparer notre monde afin d'y vivre au mieux. Ce monde comprend notre corps, notre être et notre environnement, que nous cherchons à entrelacer dans un réseau complexe et vital » (Tronto, 2005).
Dans ce contexte, comment pouvons-nous produire socialement des habitats et construire des villes centrées sur l'humain ? En créant de nouvelles significations, nous pouvons y parvenir. Bien vivre, éradiquer la violence et changer le paradigme urbain. Comme le suggère Blanca Valdivia, pour parvenir à une société plus juste et équitable, nous devons « commencer à construire une ville solidaire, où la durabilité de la vie est au cœur des décisions urbaines ».
Pour lutter contre l'exclusion et corriger les disparités entre villes riches et pauvres et entre villes urbaines et rurales, nous devons bâtir des territoires plus justes et équitables.
Nous sommes inspirés par les voix de ceux qui ont longtemps été ignorés et qui exigent des mesures urgentes et des comptes à rendre. Nos efforts comprennent:
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Pacte pour un Quito sans violence.
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Pacte pour un Quito sans discrimination, sans xénophobie et sans aucune forme d'intolérance qui y est associée.
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Ordonnances pour : Éradication progressive du travail des enfants ; Prévention, protection des droits et inclusion sociale des personnes vivant dans la rue.
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Réforme de l'ordonnance métropolitaine n° 001– Modification du Code municipal du district métropolitain de Quito incorporant la reconnaissance et la réglementation des services fournis par les porteurs, les conducteurs de tricycles, les conducteurs de charrettes et les gardiens de marchandises.