18/02/2021

Définir l'agenda de plaidoyer et débat politique sur le droit à la ville et les droits humains : Le Conseil Politique est déjà préparé à contribuer au Pacte pour l'Avenir de CGLU

Le Conseil politique sur le droit à la ville et les territoires inclusifs qui s'est tenu le 9 février dernier a réuni, pour la première fois en 2021, la plupart de ses nouveaux co-présidents et membres (des collectivités territoriales membres de CGLU). Les contributions des participant.e.s à la réunion - parmi lesquels des membres engagés au sein de la CGLU-CISDPDH - ont permis d'ouvrir le processus de dialogue axé sur le renouvellement de l’agenda sociale de CGLU, en rendant plus visibles à cette fin les contributions et les innovations politiques menés par les membres. Le Conseil politique sur le droit à la ville et les territoires inclusifs sera un mécanisme clé pour articuler les débats entre les membres autour de la place de la « nouvelle génération des droits humains » dans le Pacte pour l'avenir et les personnes de CGLU.


Les interventions de Grigny et de Ouagadougou ont ouvert le Conseil. Représentées par leurs maires Philippe Rio et Armand Béouindé, les deux villes (qui ont récemment assumé la co-présidence du Conseil avec Bogota) ont appelé à la participation des membres dans un processus de dialogue axé sur le renouvellement de l'agenda social de l'Organisation. L'objectif n'est autre que de contribuer à la co-création d'un nouveau « Pacte pour les personnes » capable de tracer la voie à la reprise après la crise COVID-19.

Deux messages clés devraient articuler ce processus - explorer le potentiel des approches fondées sur les droits humains et s'attaquer aux inégalités - afin de donner la priorité aux personnes et aux communautés les plus touchées par la crise. Cet exercice vise également à renforcer la capacité des gouvernements locaux à garantir l'accès aux services de base pour tous.

D'autres interventions ont permis d'identifier des priorités et des initiatives de mise en réseau émergentes plus spécifiques, visant à mieux structurer les contributions des membres à cet Pacte pour l'avenir et pacte pour les personnes. Le rôle des approches fondées sur les droits humains et de la nouvelle génération de droits, tels que les droits numériques ou les droits culturels, a été souligné par des membres tels que Philippe Rio (Grigny) et Linda Voortman (Utrecht) - co-présidence de la CGLU-CISDPDH - ainsi que par la maire adjointe Laia Bonet (Barcelone) ou la maire adjointe Catarina Vaz Pinto (Lisbonne). L'agenda des droits a été considéré comme « le bon agenda » pour lutter contre les inégalités et promouvoir la justice sociale dans une perspective de transformation.

Dans le même ordre d'idées, d'autres participants ont souligné la nécessité de mettre l'accent sur les liens entre la crise des inégalités (aggravée par la pandémie) et l’attention aux personnes et aux communautés les plus exposées aux situations de vulnérabilité. C'est le cas du maire Pedro del Cura (Rivas Vaciamadrid), du maire Zinnur Büyükgöz (Gebze), du maire Àstrid Desset (Anglès / Fédération catalane des municipalités) et du maire Carola Gunarsson (Sala / SALAR). Ces intervenants ont également évoqué l’importance l'agenda de l'égalité des genres, couvrant des sujets tels que le leadership des femmes ou la prévention de la violence contre les femmes. Une grande attention a également été accordée à l'approche des « villes accueillantes avec la migration » et à son lien avec la paix, telle que conçue par des membres éminents comme le maire Salvatore Martello (Lampedusa) ou le maire adjoint Wajdi Aydi (Sfax).

Des représentants des organisations partenaires clés pour l'Organisation mondiale - du Haut-Commissariat aux droits de l'homme (HCDH) à l'Assemblée générale des partenaires pour l'accessibilité - ont souligné comment cet agenda est fondé sur le partenariat et la co-création avec des acteurs mondiaux ainsi que des communautés locales.

Propositions de suivi par la Commission

Des représentants politiques de la CGLU-CISDPDH ont partagé des propositions au Conseil, visant à renforcer le développement de ces agendas thématiques dans le contexte de la Commission ainsi que d'autres espaces de CGLU dans les mois à venir. L'une de ces propositions faisait référence au renforcement des débats politiques et du plaidoyer politique sur les villes des droits humains entre les villes. Ainsi, les membres de CGLU ont été invités à rejoindre les villes qui, jouant déjà un « rôle leader » en matière de droits humains, chercheront à identifier la valeur ajoutée de l’approche basée sur les droits dans la reconstruction post-COVID-19. Cet exercice vise également à élargir l'impact et la presence du mouvement des villes pour les droits humains au niveau mondial. La deuxième proposition concerne le processus d’actualisation de la Charte-Agenda mondiale des droits humains dans la ville à l'occasion du 10e anniversaire de son adoption par le Conseil mondial de CGLU. Ce processus cherchera à établir des liens avec les travaux connexes de certaines des sections régionales et d'autres mécanismes de consultation sur cette question, ainsi qu'avec des initiatives similaires telles que la Charte de Rome sur les droits culturels (2020) ou la proposition de Charte de Lampedusa sur la migration et la paix.

Pour plus d'informations sur les modalités de participation à ce processus, veuillez contacter le secrétariat de la CGLU-CISDPDH