23/12/2015

«Monnaie verte»: Amener de l’éclairage et des revenus aux planteurs de cocotiers pauvres

 

 

Cette politique, mise en place dans la ville de Tayabas, Phillipines, vise à réduire la pauvreté par le biais de la génération de revenus, la création d’emplois et l’accès à l’électricité pour les planteurs de cocotiers qui vivent sur les pentes du mont Banahaw de la province de Quezon, un volcan situé à la frontière de Laguna et Tayabas (province de Quezon).

 

 

Du fait des contraintes physiques et financières que subissent les planteurs de cocotiers, comme l’éloignement et la pauvreté, des activités nuisibles à l’environnement ont été conduites pour survivre et de grandes quantités de noix de coco ont été rejetées, laissées pourrir, ou brûlées comme combustible. Ces communautés manquent aussi de services de base comme l’accès à l’électricité et, par conséquent, à l’éclairage. Cependant, les territoires où vivent ces planteurs de noix de coco sont riches en ressources hydriques comme les rivières et les cours d’eau.

La politique ou le projet décrit visait à développer une alternative innovante et rentable, en utilisant les courants des rivières pour générer une électricité propre grâce à un petit barrage installé au mont Banahaw qui, à son tour, fournit l’énergie à une installation de recharge de batteries. Les batteries et les ampoules électriques ont été distribuées pour l’électricité des ménages dispersés dans la montagne, améliorant ainsi la qualité de vie des planteurs de cocotiers. Les bénéficiaires des systèmes d’éclairage et des batteries ont reçu une formation pour le traitement de la fibre de noix de coco. Le tressage de la fibre et les machines à tissage ont été distribuées et installées et les bénéficiaires produisent déjà des filets en noix de coco.

Dès le mois de mai 2007, 25 ménages étaient pourvu de l’éclairage électrique et 40 ménages vivaient du commerce de la fibre de noix de coco. Ce moyen de subsistance a rapporté trois fois plus de revenus que les moyens de subsistance existant auparavant et de nombreuses personnes ont cessé leurs activités de subsistance nuisibles à l’environnement. En 2007, le projet prévoyait une extension plutôt ambitieuse permettant d’atteindre au moins 100 000 ménages bénéficiaires pour les 10-15 années à venir, par le biais de deux stratégies. L’Autorité de la Noix de Coco des Philippine dans la région est en train d’adopter l’approche de ce projet dans ses programmes.

La politique s’est révélée être un mécanisme très efficace d’implication communautaire, de production économique et de durabilité environnementale, qui, cependant, ne peut être répliquée si ses principes ne sont pas adaptés au contexte. Les concepts qui ont permis la mise en place du projet ont été bien conçus et planifiés en lien avec plusieurs aspects complémentaires et interdépendants de la chaîne de production de la noix de coco et la disponibilité des marchés. La technologie, le travail bénévole et les synergies entre différents secteurs ont permis de créer une chaîne de la fibre de noix de coco durable, sans déchets ou dégâts pour l’environnement, et dans le cadre d’un cycle de production économique géographiquement concentré. La filière de commercialisation de la noix de a été déterminante pour que les fermiers adoptent ces processus et a permis la création de « capacités de production » au sein des communautés des planteurs de cocotiers des Philippines, identifiées et garanties par le biais de la recherche universitaire et du gouvernement local. S’il existe des possibilités de reproduire ce cycle et ce mécanisme, la politique pourra être répliquée avec succès dans d’autres contextes.

Étude complète ici.